Le magazine Nuit et Jour emploie certaines grandes plumes de l’entre-deux-guerres comme Geneviève Tabouis et certains journalistes de la grande presse y font leur classe, comme Carmen Tessier, la future commère de France-Soir, envoyée à l’école de Nuit et jour pour y apprendre le métier. Elle raconte qu’elle y faisait du reportage et des « photos de fille à poil ».
On retrouve aussi Simone France, dont les chroniques judiciaires xénophobes avaient pris une importance croissante à la fin des années trente, et qui récupère son poste sans problème après la guerre. Elle entame une nouvelle carrière à Détective, écrivant toujours l’actualité des tribunaux, mais aussi recueillant les confidences de criminels comme dans l’affaire Sylvie Paul.
Le groupe Nuit et jour est moins discriminant envers les femmes que l’on pourrait s’y attendre puisqu’il leur offre à la fois des positions de reporter (Lucienne Mornay) et des positions hautes dans l’administration des journaux : Marguerite Jamet à Horoscope, Colette Buisson, la femme du photographe Paul Buisson, à Détective de 1951 à 1955, Jacqueline Boisyvon dans Ici-Police (1951-52). La fonction de courriériste de l’actrice Françoise Rosay est plus traditionnelle, mais Rêves lui fait une bonne publicité.