"Le Staphylin ou Ocype odorant le plus grand de tous, d'un noir mat, aux élytres courtes, finement pointillées et garnies de poils très fins, exhale une forte odeur de pomme de reinette."
Henri Miot, 1870
Les insectes auxiliaires et les insectes utiles
Nom scientifique : Ocypus olens (O.F. Müller, 1764)
Noms vernaculaires : Diable noir, Staphylin odorant, Staphylin noir, Ocype odorant, Devil’s coach-horse (anglais).
Ordre : Coléoptères
Famille : Staphylinidae
Genre : Ocypus
Espèce : olens
Caractéristiques morphologiques : Le diable noir ou staphylin odorant est un insecte (6 pattes) pouvant mesurer de 2 à 3 centimètres de long, c'est un des plus gros staphylins que l'on peut trouver en France métropolitaine. Il possède un corps noir allongé constitué, comme tous les insectes, de trois parties : la tête, le thorax et l’abdomen. Sa tête est prolongée par deux mandibules massives, qui lui permettent de saisir ses proies, et par deux longues antennes. Chez l'adulte, la première paire d’ailes est rigide (ou élytres) et jouent le rôle d’étui pour les deux autres ailes qui sont repliées et que le staphylin déploie pour le vol (Coléoptère vient du grec koleos pour fourreau et pteros pour aile). Il possède à l’extrémité de son abdomen deux petites glandes blanches que le staphylin peut utiliser pour dégager une odeur désagréable, d’où son nom de olens, odorant en latin. La larve est très différente et doit subir une métamorphose pour acquérir la forme adulte caractérisée par la présence d’ailes et de pièces génitales fonctionnelles.
Cycle de vie : Observable du début du printemps à la fin de l’été. La reproduction a lieu au printemps, les femelles pondent deux à trois semaines plus tard un œuf, qu’elles enfouissent juste sous la surface du sol en général dans des endroits sombres et humides. L’œuf éclot au bout de trente jours libérant la larve. Celle-ci vit sous terre, elle se nourrit de petites proies qu’elle saisit grâce à sa mâchoire puissante. Son abdomen est plus mince et plus allongé que celui de l’adulte, et ne possède pas d’élytres. La larve de staphylin mue à trois reprises, à la dernière elle atteint en général vingt à vingt-six millimètres. A cette étape vient la nymphose, qui est le processus de transformation de l’état de larve à l’état de nymphe. La nymphe reste environ trent
Régime alimentaire : C’est un prédateur généraliste à l’état larvaire et adulte, il chasse une grande variété de proies : gastéropodes (limaces, escargots), chenilles, vers, asticots, œufs et larves en tout genre. Il est donc un parfait assistant des jardiniers et cultivateurs, on le qualifie d’auxiliaire des cultures. Il chasse principalement au sol et plutôt de nuit.jours dans le sol. Quand le processus est terminé, c’est un staphylin adulte qui émerge du sol. Et le cycle peut ensuite reprendre.
Habitat et répartition : Les forêts, les haies, les parcs ou les jardins, partout où il trouve à se nourrir. Appréciant les conditions humides il est souvent dissimulé sous des pierres, la litière ou des branchages pendant la journée. Mais il peut se cacher aussi dans le compost, le bois mort ou encore les cadavres.
On le trouve dans une grande partie de l’europe.
Prédateurs : Les hérissons, les rongeurs et les oiseaux comme le merle qui sait le dénicher dans le compost.
Pourquoi ce surnom de diable noir ? Il doit son surnom à l’aspect qu’il prend lorsqu’il se sent menacé. Pour effrayer et faire fuir son adversaire il écarte ses mandibules et redresse son abdomen le faisant ressembler à un scorpion. En plus de cet aspect menaçant, il utilise ses deux glandes blanches présentes au bout de son abdomen, les exocrines, qui émettent une odeur très désagréable. Attention à sa morsure qui peut être douloureuse.
On trouve aussi cette évocation de diable au Royaume-Uni et en Irlande où quelques superstitions et pouvoirs magiques lui sont associés :
- Si un diable noir avait le corps levé alors une malédiction était jetée à la personne montrée. Le staphylin était mis dans le manche des faux, pour améliorer les compétences des moissonneurs.
Anecdote : Il a tenu le premier rôle dans un film de Richard Lewis, The Devil Coach Horse, de 1979, où il prend goût à la chair humaine, mais n’ayez crainte il n’en est rien dans la réalité.
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Dernière mise à jour : 28/05/2024
